Organisées autour d’un temps d’échange entre professionnel·les du monde de l’art et de la culture, de la fabrique de la ville et de la recherche, les Rencontres Éclairées 2022 se sont déroulées sous la forme d’un cycle de trois rencontres. Proposées par le Laboratoire de recherche-action de Transfert, elles soulèvent des questionnements aux croisements des mondes, afin d’apporter une vision pluri-acteurs à des problématiques communes.
Les troisièmes Rencontres du cycle étaient organisées autour du thème « Configuration des espaces et nature de la vie urbaine, les nouvelles manières d’habiter la ville »
Dans l’imaginaire commun, le terme habiter est très souvent réduit à l’idée d’habitation, à savoir une adresse ou un logement. Cette notion embrasse cependant une dimension bien plus grande qui renvoie à la relation que l’être humain entretient avec son lieu de vie.
Habiter n’est donc pas un fait passif mais un acte individuel et collectif qui s’inscrit dans un mouvement où l’habitant·e peut être, faire et agir.
Habiter est soumis à plusieurs éléments : la configuration des espaces (comment les bâtiments, les rues, les places sont agencés) et la nature de la vie urbaine (quels sont les usages, les fonctions, les interactions à l’œuvre). À cela s’ajoute le récit urbain, qui contribue à l’appropriation et l’attachement que les habitants ont pour leur lieu d’existence.
Si la plupart de ces éléments sont le fait des acteurs de la fabrique de la ville (politiques publiques, aménageurs, urbanistes, architectes), d’autres acteurs contribuent à cette dynamique, tels que les artistes et acteurs culturels, avec leur capacité à générer des situations en décalage, festives, conviviales, imaginatives, poétiques, sensibles, expressives, vivantes, permissives, etc. Considérant cette définition de l’habiter, nos lieux de vie sont-ils configurés pour que l’on en soit les acteurs ? La nature de la vie urbaine est-elle propice à l’expression libre, à l’action spontanée, aux rencontres improbables ? Comment ceux qui proposent de nouvelles manières d’habiter la ville entrent-ils dans la chaîne des acteurs de la fabrique urbaine ?
Les différent·es intervenants·es de ces Rencontres :
• Lucile Rimbert, Directrice artistique de la compagnie Lu² (Strasbourg)
• Stefan Shankland, Artiste plasticien, enseignant-chercheur et maître de conférences à l’école nationale supérieure d’architecture de Nantes
• Chloé Gingast, Chargée de projets de recherche-action du Laboratoire de Transfert, Pick Up Production (Nantes)
• Pascal Ferren, philosophe et urbaniste, directeur de L’inverse de la fusée (Tours)
• Pierrick Beillevaire, Architecte urbaniste, directeur général de In Situ architecture, culture(s) et ville