Prenant Transfert pour terrain de recherche et d’expérimentation, les étudiant·e·s de LISAA ont été invité·e·s à réfléchir à la création autour la friche urbaine selon leur champ d’apprentissage : communication, textile, architecture, design…
Les étudiant.e.s de LISAA ont été convié·e·s à s’emparer de Transfert comme champ d’étude et d’inspiration pour la réalisation de leurs projets annuels 2019/2020. Si la COVID a mis un frein à la restitution finale, les réflexions apportées contribuent à modeler les usages de Transfert et son ancrage dans le paysage local.
La filière Communication et Design Graphique a exploré Transfert à travers trois prismes : un projet autour de l’illustration et de l’impression : Transfert comme inspiration artistique libre ; un projet narratif : le récit comme inspiration d’une fiction « Amisodarès » ; un projet de communication visuelle : la campagne de communication visuelle 2020.
Une forêt de drapeaux (une centaine) a été pensée par les étudiant·e·s en prépa de LISAA avec comme leitmotiv : Transfert comme lieu d’accueil et d’inspiration de création textile.
Pour l’ouverture de Transfert avec la filière mode textile, un défilé de mode était envisagé avec des créations de silhouettes singulières autour de la notion de déménagement (carton, couverture, papier bulles…).
La filière architecture d’intérieur et design a exploré des pistes fictives autour de la lisière entre le jardin-test et le site de Transfert. Cette collaboration a notamment fait éclore deux projets qui nourrissent les réflexions sur la fabrique de la ville, notamment de la ZAC Pirmil-les-Isles, et de l’arrivée de ce nouvel espace. C’est l’une des premières étapes du projet constitué d’une zone de tests et d’une forêt urbaine de 300 m2 réalisée par MiniBigForest. Il est conçu comme un jardin de ressources pédagogiques et techniques, et comme un espace d’usage associé au site qu’il faut intégrer par la scénographie.
Jason Colineau a imaginé une solution en parfaite adéquation avec la commande de Transfert avec pour thème le “seuil”. Ici, il s’agit de prendre du recul et de la hauteur entre Transfert (lieu dynamique) et le nouveau jardin expérimental (havre de paix), où se crée un écart d’univers. Pour faire le lien entre les deux espaces, il est proposé des modules en bois dans “une démarche d’expérimentation en permettant à différentes essences d’être testées en milieu réel pour les futures habitations du site”.
Justine Foucault a proposé un projet autour du syrphe, un insecte qui se démarque par sa participation à l’équilibre général et à la bonne santé de l’écosystème. Neuf structures en matériaux recyclés sont envisagées dans les différents coins de verdure du site afin de lier les deux espaces : au cœur de Transfert et dans les jardins tests. Les insectes en tôle, métal, ferraille sont un clin d’œil à la scénographie actuelle du lieu mais aussi au passé de celui-ci : les anciens abattoirs.
Deux distinctions ont été également notifiées : Sophie Le Joncour pour son approche narrative (“un nouveau monde”) et Ikram Elouardi pour le concept particulièrement original (“kaléidoscope”).
Les propositions des filières de LISAA apportent de nouvelles manières d’appréhender le lieu via des expérimentations, des récits, des imaginaires ou encore des limites, et surtout enrichissent les réflexions sur les manières de s’approprier Transfert pour tout un chacun.